Articles de cecile-vilain
À nouveau et de nouveau
Vous pensez que ces deux locutions – à nouveau et de nouveau – sont synonymes ? Eh bien, non !
Mais alors, en quoi diffèrent-elle ?
- À nouveau signifie « une seconde fois, de manière différente ».
Exemple : Paul a fait trop d'erreurs en écrivant sa leçon, il la copiera à nouveau demain (bien évidemment sans faute – enfin, on l'espère – donc différemment). - De nouveau signifie « encore une fois, de façon identique ».
Exemple : Comme hier, Paul a de nouveau manqué l'école aujourd'hui, il n'a donc pas pu recopier sa leçon.
Astuce « mnémoplume » pour ne plus faire l'erreur :
De nouveau pour identique ou derechef (qui signifie « encore une fois »).
Et à nouveau pour autrement.
Espace insécable
Après avoir fait un point sur les différentes espaces typographiques, revenons plus particulièrement sur l'emploi de l'espace insécable.
Comme nous l'avons vu précédemment, elle s'utilise soit avant soit après les signes de ponctuation « doubles ». Mais elle sert également à lier un mot ou un signe à ceui qui suit pour éviter le rejet de ce dernier à la ligne suivante.
Espaces et ponctuation
Tout d'abord, faisons un point sur tous ces termes appartenant au jargon du correcteur, mais qu'il est essentiel de connaître pour des écrits irréprochables.
- Le cadratin : c'est une unité de mesure de longueur des espaces. On peut imaginer le cadratin comme étant un carré blanc dont le côté est égal à la hauteur du caractère utilisé. Par exemple, dans un texte tapé en corps 11, le cadratin mesure 11 points.
- L'espace fine : c'est un espacement fixe dont la valeur correspond généralement à un quart de cadratin. L'espace fine est souvent insécable (voir la dernière définition).
- L'espace forte : c'est l'espacement idéal entre les mots d'une ligne. Ce n'est pas un espacement fixe. On l'appelle aussi « espace normale » ou « espace justifiante ».
- L'espace insécable : c'est une espace entre un mot et une ponctuation qui ne peuvent être séparés en fin de ligne.
Les homonymes
Les homonymes, l'une des subtilités de notre langue (parmi tant d'autres), sont source de nombreuses hésitations et erreurs. Plume rouge vient à votre secours en vous donnant des petites astuces « mnémoplumes ». Après lecture de ce billet, vous serez incollables sur les homonymes.
Les signes de correction
Lorsque le correcteur intervient sur un support papier, il corrigera au moyen de signes conventionnels. Les corrections manuscrites doivent être le plus claires possible pour éviter toute erreur de compréhension :
- Une graphie soignée ;
- Une couleur différente du texte manuscrit, généralement en rouge ;
- Les signes sont portés dans le texte à l'endroit précis où se trouve l'erreur, puis répétés dans la marge à droite avec la correction adéquate ;
- Tout commentaire ne devant pas apparaître dans le texte final sera noté dans la marge ou au loin (là où il y a des blancs), entouré et fléché à partir de la zone de texte concernée (ou en reportant un code couleur éventuellement).
L'histoire des signes de correction vous intéresse ? Plume rouge vous conseille la lecture de la Petite Histoire des signes de correction typographique de Jacques André (Cahiers GUTenberg, no 31, 1998)
Bibliothèque de correctrice
Parce qu'une correctrice se sentirait bien seule sans ses meilleurs amis... de papier.